dimanche 17 janvier 2016

Cologne : le terrorisme sexuel comme arme de guerre

A Cologne comme dans les pièces du théâtre classique, la règle des 3 unités a été respectée.
- Unité d'action : les agressions sexuelles de masse
- Unité de temps : la nuit du réveillon
- Unité de lieu : près de la gare 
L’efficacité de la mise en scène est imparable.

Un scénario similaire s'est déroulé en Suisse, en Autriche, en Finlande*. 
Quel en est le sens politique ?
Si vous préférez ne pas voir que l’intégrisme musulman est un phénomène mondial, ou si vous pensez qu’il est déterminé par le capitalisme de l’occident, alors, j’aurai du mal à vous convaincre.
La féministe que je suis, qui se bat depuis des années contre les violences faites aux femmes ne peut mettre sur le même plan les agressions sexuelles collectives de Cologne  et les viols et autres violences sexuelles qui ponctuent la vie des femmes en Europe malgré les avancées législatives pour les combattre.
Oui, l’ordre moral  patriarcal tend à restreindre la place des femmes dans l’espace public.
Oui, il n’est pas inhabituel en France, d’assister à l’inversion de la charge et de la culpabilité pour faire passer une victime de viol en responsable du viol subi : jupe trop courte, lieu inapproprié pour une femme.
Nous le savons, les violeurs sont de toutes origines, de tous les milieux sociaux. Et justement, c’est là que réside la différence avec Cologne.
Les agressions sexuelles ont été le fait de centaines d’hommes, originaires de pays dits islamiques, réfugiés ou en situation irrégulière. Le fait que l’on ait retrouvé sur certains des formules de harcèlement sexiste traduits d’arabe en allemand corrobore l’hypothèse de la préméditation. Ajouter à  cela, le respect de la règle des 3 unités, une question se pose :
Qui a déterminé la mise en scène ?
Une génération spontanée de violeurs, née de la misère et de la frustration sexuelle, se serait rassemblée en un même temps et en même lieu ? Sérieux ?
Vous n’avez pas entendu parler des videos d’imams salafistes ? Comment ne pas voir que la propagande islamiste qui condamne les femmes à déserter l’espace public au risque de viol, a été déterminante ?
La guerre menée par les salafistes partout dans le monde**, et depuis quelques décennies en Europe, revêt des costumes différents. Mais elle obéit à une même stratégie du mouvement intégriste islamiste mondial.
Place Tahrir au Caire, à Cologne, l’objectif est le même : interdire l’espace public aux femmes par la terreur. C’est l’une des étapes indispensables à l’avènement de cet ordre moral bâti sur le refus de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.
Induire et téléguider des agressions sexuelles massives est une des facettes du terrorisme islamiste. Il vise à déstabiliser les démocraties.
Si vous pensez que se réfugier dans le déni, faire des politiques électoralistes communautaristes, brader les droits des femmes, permettra d’acheter la paix sociale avec les islamistes, vous faites fausse route. L’objectif est clair : le califat mondialisé.
Par contre, si vous pensez que le discours de la maire de Cologne recommandant aux femmes de se tenir à une distance d’un bras des hommes, est indigne et irresponsable vu le contexte international, alors nous avancerons ensemble. 
Le danger pour les démocraties aujourd’hui ne se résume pas à l’avancée des islamistes. Il vient aussi de l’extrême droite qui occupe l’espace vacant laissé par le comportement de nombreux politiques. Déni et reculs sur nos valeurs alimentent le racisme et le sexisme.
Il est grand temps d’arrêter de rétropédaler sur la laïcité et sur l’égalité entre les hommes et les femmes, qu’elles soient ou non issues de l’immigration.
Ne nous berçons pas d’illusions : il ne peut y avoir de paix sociale avec les islamistes. La guerre qui se joue sur le territoire français et européen est idéologique (port du voile, créneaux non mixtes dans les piscines, séparatisme alimentaire dans les cantines scolaires..). Elle prend aussi la forme du terrorisme (Toulouse, Charlie Hebdo, Hypercacher, Saint Denis, Bataclan, terrasses de café…). 
Nous en avons découvert à Cologne, l’un de ses avatars : le terrorisme sexuel.   

Cologne : le terrorisme sexuel comme arme de guerre


A Cologne comme dans les pièces du théâtre classique, la règle des 3 unités a été respectée.
- Unité d'action : les agressions sexuelles de masse
- Unité de temps : la nuit du réveillon
- Unité de lieu : près de la gare 

L’efficacité de la mise en scène est imparable.
Un scénario identique s'est déroulé en Suisse, en Autriche, en Finlande*. 
Quel en est le sens politique ?

Si vous préférez ne pas voir que l’intégrisme musulman est un phénomène mondial, ou si vous pensez qu’il est déterminé par le capitalisme de l’occident, alors, j’aurai du mal à vous convaincre.

La féministe que je suis, qui se bat depuis des années contre les violences faites aux femmes ne peut mettre sur le même plan les agressions sexuelles collectives de Cologne  et les viols et autres violences sexuelles qui ponctuent la vie des femmes en Europe malgré les avancées législatives pour les combattre.

Oui, l’ordre moral  patriarcal tend à restreindre la place des femmes dans l’espace public.
Oui, il n’est pas inhabituel en France, d’assister à l’inversion de la charge et de la culpabilité pour faire passer une victime de viol en responsable du viol subi : jupe trop courte, lieu inapproprié pour une femme.

Nous le savons, les violeurs sont de toutes origines, de tous les milieux sociaux. Et justement, c’est là que réside la différence avec Cologne.

Les agressions sexuelles ont été le fait de centaines d’hommes, originaires de pays dits islamiques, réfugiés ou en situation irrégulière. Le fait que l’on ait retrouvé sur certains des formules de harcèlement sexiste traduits d’arabe en allemand corrobore l’hypothèse de la préméditation. Ajouter à  cela, le respect de la règle des 3 unités, une question se pose :
Qui a déterminé la mise en scène ?
Une génération spontanée de violeurs, née de la misère et de la frustration sexuelle, se serait rassemblée en un même temps et en même lieu ? Sérieux ?
Vous n’avez pas entendu parler des videos d’imams salafistes ? Comment ne pas voir que la propagande islamiste qui condamne les femmes à déserter l’espace public au risque de viol, a été déterminante ?

La guerre menée par les salafistes partout dans le monde**, et depuis quelques décennies en Europe, revêt des costumes différents. Mais elle obéit à une même stratégie du mouvement intégriste islamiste mondial.

Place Tahrir au Caire, à Cologne, l’objectif est le même : interdire l’espace public aux femmes par la terreur. C’est l’une des étapes indispensables à l’avènement de cet ordre moral bâti sur le refus de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.

Induire et téléguider des agressions sexuelles massives est une des facettes du terrorisme islamiste. Il vise à déstabiliser les démocraties.

Si vous pensez que se réfugier dans le déni, faire des politiques électoralistes communautaristes, brader les droits des femmes, permettra d’acheter la paix sociale avec les islamistes, vous faites fausse route. L’objectif est clair : le califat mondialisé.

Par contre, si vous pensez que le discours de la maire de Cologne recommandant aux femmes de se tenir à une distance d’un bras des hommes, est indigne et irresponsable vu le contexte international, alors nous avancerons ensemble. 

Le danger pour les démocraties aujourd’hui ne se résume pas à l’avancée des islamistes. Il vient aussi de l’extrême droite qui occupe l’espace vacant laissé par le comportement de nombreux politiques. Déni et reculs sur nos valeurs alimentent le racisme et le sexisme.
Il est grand temps d’arrêter de rétropédaler sur la laïcité et sur l’égalité entre les hommes et les femmes, qu’elles soient ou non issues de l’immigration.

Ne nous berçons pas d’illusions : il ne peut y avoir de paix sociale avec les islamistes. La guerre qui se joue sur le territoire français et européen est idéologique (port du voile, créneaux non mixtes dans les piscines, séparatisme alimentaire dans les cantines scolaires..). Elle prend aussi la forme du terrorisme (Toulouse, Charlie Hebdo, Hypercacher, Saint Denis, Bataclan, terrasses de café…). 

Nous en avons découvert à Cologne, l’un de ses avatars : le terrorisme sexuel.   



dimanche 10 janvier 2016

11 janvier 2016 : Charlie y'es-tu, m'entends-tu, que fêtu ?

                                  
Un an après les massacres, je suis toujours Charlie.
Comme 76% des français-es, comme 90% des sympathisant-es de gauche nous apprend un sondage.
Plutôt rassurant, car les "jenesuispascharlie" n'ont pas ménagé leur peine : excuses, culpabilisation post-coloniale et procès en islamophobie, on ne nous a rien épargné. Que n'a-t-on pas entendu sur la dernière Une de Charlie Hebdo ! Au passage, je ne remercie pas les médias qui chaque jour leur tendent leurs micros. Leur larmes de crocodiles n'ont pas fait recette, si ce n'est de faire monter le score du FN, et ça, ce n'est pas rien.

Comme si une interdiction de dessiner le prophète nous aurait protégé-es de leur haine de notre pays, des femmes, de notre culture, et de leur haine antisémite.
Comme si une condamnation de Charlie Hebdo aurait épargné le monde des dictatures, des guerres et des massacres liés à l'islam politique porté par Al Qaïda, Daesh, Hamas, ou autres groupes terroristes qui souhaitent établir dans le monde entier un califat. C'est prêter à un journal satirique un bien grand pouvoir face à une telle idéologie et à ses soldats.

Les salafistes ou les Frères musulmans ne souffrent pas la démocratie.
La liberté d'expression encadrée par les lois de la République ne souffre aucune exception.

Un an après les massacres, notre République est debout, avec sa devise Liberté Égalité Fraternité, et son principe de laïcité.
Mais la place de la République à Paris a changé de statut.
Son esplanade est devenu un immense mémorial, témoin de notre douleur et de notre détermination face au terrorisme.


Ce soir, j'apporterai ma petite lumière place de la République, en hommage à toutes les victimes des attentats.