dimanche 10 janvier 2016

11 janvier 2016 : Charlie y'es-tu, m'entends-tu, que fêtu ?

                                  
Un an après les massacres, je suis toujours Charlie.
Comme 76% des français-es, comme 90% des sympathisant-es de gauche nous apprend un sondage.
Plutôt rassurant, car les "jenesuispascharlie" n'ont pas ménagé leur peine : excuses, culpabilisation post-coloniale et procès en islamophobie, on ne nous a rien épargné. Que n'a-t-on pas entendu sur la dernière Une de Charlie Hebdo ! Au passage, je ne remercie pas les médias qui chaque jour leur tendent leurs micros. Leur larmes de crocodiles n'ont pas fait recette, si ce n'est de faire monter le score du FN, et ça, ce n'est pas rien.

Comme si une interdiction de dessiner le prophète nous aurait protégé-es de leur haine de notre pays, des femmes, de notre culture, et de leur haine antisémite.
Comme si une condamnation de Charlie Hebdo aurait épargné le monde des dictatures, des guerres et des massacres liés à l'islam politique porté par Al Qaïda, Daesh, Hamas, ou autres groupes terroristes qui souhaitent établir dans le monde entier un califat. C'est prêter à un journal satirique un bien grand pouvoir face à une telle idéologie et à ses soldats.

Les salafistes ou les Frères musulmans ne souffrent pas la démocratie.
La liberté d'expression encadrée par les lois de la République ne souffre aucune exception.

Un an après les massacres, notre République est debout, avec sa devise Liberté Égalité Fraternité, et son principe de laïcité.
Mais la place de la République à Paris a changé de statut.
Son esplanade est devenu un immense mémorial, témoin de notre douleur et de notre détermination face au terrorisme.


Ce soir, j'apporterai ma petite lumière place de la République, en hommage à toutes les victimes des attentats.