jeudi 8 mars 2012

Marie-Hélène fait Le NY, en Mairie du 2ème

Les femmes s'affichent
Mardi 6 mars, 18h30 :
en cette veille du 8 mars 2012, une foule de femmes se pressent en mairie du 2ème ardt de Paris.
Le maire écolo Jacques Boutault, y accueille l'exposition de Marie-Hélène Le Ny, photographe sise dans le 20ème ardt :

" On ne nait pas femme, on le devient ..."


Marie-Hélène s'explique sur le choix de portraits en noir et blanc :
" Le choix du noir et blanc s'est imposé pour prendre de la distance avec l'imagerie du " féminin" dans les médias."

Submergée par cette aventure, elle n'a pu s'en tenir aux 100 portraits initialement prévus. A ce jour, 192 portraits de femmes illustrent cette phrase bien connue de Simone de Beauvoir, et hantent parfois l'espace public.
Des femmes connues, des anonymes.
Toutes, nous avons voulu prendre part à ce projet, à la fois individuel et collectif. Et l'émotion est forte, notamment chez les "anonymes", de se voir mises en scène sur les murs de la Mairie.

Des portraits sonores
Je me souviens de cet été 2010, où Marie-Hélène, s'interrogeant sur le sort des femmes dans notre société,  m'a sollicitée pour rejoindre les 100 portraits de femmes qu'elle voulait faire.
C'était aussi l'époque où les féministes s'apprêtaient à célébrer les 40 ans du MLF.
Marie-Hélène m'avait exposé son objectif  : faire des "portraits sonores"; chacune devait lire et enregistrer un texte de son choix.
Je me souviens, être allée à son studio, avec au fond de mon sac, Le Journal d'Hélène Berr, préfacé par Patrick Modiano. Un peu intimidée, je m'étais entraînée la veille à la lecture de mon texte, extrait de la préface.
D'autres ont choisi d'écrire leur propre texte.
D'autres encore, ont choisi de chanter.
L'exposition : 192 portraits et un diaporama sonore de 8 heures où des textes, choisis et lus par des femmes, les accompagnent.

Invisibles les femmes ? 

Dès l'entrée dans le hall de la mairie, le ton est donné :
les portraits de femmes tapissent tous les murs, illustrant leur diversité et leur pluralité.
Une belle façon d'expliquer pourquoi il s'agit bien de la " Journée internationale des femmes", et non de la "journée d'la femme", comme on l'entend encore trop souvent sur les ondes aujourd'hui...

Bravo et merci Marie-Hélène !