samedi 28 mai 2011

affaire DSK : Le Déni

Le déni
Depuis des jours que l'affaire DSK a éclaté, je m'interroge.
Comment se fait-il que les ami-es de DSK aient pu se taire pendant des années. Je ne nie par leur bonne foi. C'est juste que ces personnes ont préféré le déni. On refuse de voir l'horreur. Trop dérangeant sans doute pour avoir le courage et la force d’affronter la réalité. Et puis lorsque la vérité éclate, les proches préfèrent se dire que ce n'était qu'un dérapage et trouver mille excuses à ce soit-disant dérapage : "tous les hommes politiques sont pareils, la pression est trop forte". D'abord, c'est heureusement FAUX. Tous les hommes politiques n'ont pas de tels comportements. Ensuite, elles ont fait comment les femmes politiques, les M.Thatcher, G. Meir, ou I.Gandhi ?
Alors, qu'on se le dise, rester dans le déni face à des monstruosités, fermer les yeux, c'est être complice.

Autre question qui me taraude :

Pourquoi Anne Sinclair soutient-elle son mari ? Comme d'ailleurs Hillary Clinton avait soutenu son mari lors de l'affaire Livinski, même si dans ce cas, B Clinton n'était accusé au départ "que" de harcèlement sexuel. Pourtant, et Anne Sinclair, et Hillary Clinton avaient une conscience féministe. Du coup, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement entre ces deux femmes et toutes les femmes qui subissent les violences psychologiques de la part de leur mari, sans rien dire, au fil des années . Aveugles ou silencieuses face à l'humiliation et à la déchéance.

Or, si l'affaire DSK a permis de mettre sous les projecteurs le sexisme ambiant dans notre société, elle n'a pas encore permis d'aller beaucoup plus loin sur cette question du déni.
Pourtant, le malaise est bien là, lorsque nous entendons les ami-es de DSK continuer à dire que c'est un homme admirable dont jamais ils ou elles n'auraient pu imaginer chose pareille.
Personne n'y croit, sauf eux, peut-être.

Aujourd'hui, la parole se libère, et des femmes victimes de harcèlement sexuel de la part de personnalités politiques commencent à parler, en privé, et en public.

Un premier pas vers la fin de l'omerta ?