vendredi 20 mai 2011

Et si on envoyait Berlusconi à New York ?

Difficile de se prononcer sur l'affaire DSK. Certes.
Mais pourquoi se taire devant le déferlement de propos sexistes entendus ces derniers jours ?
Car à l'occasion de l'affaire DSK, c'est bien le sexisme ordinaire qui est réhabilité. C'est là que réside tout le malaise.
Voici quelques perles, relevées, ça et là :
" Il n'y a pas mort d'hommes "
- Et non puisqu'il s'agirait juste d'un viol d'une femme. Pas grave ?

" un troussage de domestique, c'est une histoire de lutte des classes "
- Et non, c'est juste que le droit de cuissage perdure dans toutes les sphères de la société.

" C'est une immigrée de Guinée donc, c'est du colonialisme"
- Et non, c'est juste une femme violée et la couleur n'a rien à voir dans cette affaire !

"C'est un tort d'aimer les femmes ? ", blague graveleuse pour le moins. Légèrement homophobe aussi car sous entendant "on n'est pas des pédés" ... en tout cas, drôle de façon d'aimer les femmes que de les violer !

" liberté sexuelle"
- Sans consentement de l'autre, c'est pas la liberté mais un viol !

" beaucoup de grands hommes politiques ont ce défaut" ... et certains journalistes de chercher dans le passé ces "grands" hommes qui humiliaient les femmes, comme si on ne pouvait être un grand homme politique qu'en violant les femmes ... petit rappel : le viol est un crime dans la loi.

Dernier propos lu : " c'est l'image abimée du père qui nous trouble ".
Et non, c'est l'avalanche de propos sexistes entendus et lus ces derniers jours qui me dérange, moi, mais aussi nombre de femmes et d'hommes qui voudraient avancer vers l'arrêt des violences faites aux femmes, et l'égalité.

Pour rappel, ces chiffres qui hantent la société française
- 1 femme meurt tous les 2 jours des violences conjugales
- 75 000 viols par an.