mercredi 14 mai 2008

La réforme de l'Etat, une régression pour les droits des femmes !




mardi 9h30,
au siège du Planning familial, les associations féministes et des représentantes PS etPC sont réunies avec l'intersyndicale du SDFE pour préparer la conférence de presse de 11h. J'y participe en tant que co-responsable de la commission féminisme des Verts.
Mais de quoi s'agit-il ?

Sarkozy avait annoncé une réforme de l'Etat et donc de son administration, le gouvernement s'y attelle. Nous voici à l'heure de la RGPP, Révision Générale des Politiques Publiques.

Aujourd'hui, le SDFE, Service des Droits des Femmes et de l'Egalité, est composé d'un service central et d'un réseau de délégué-es et chargé-es de mission sur les régions et les départements placé-es sous l'autorité des préfets.
Cette administration, est responsable de l'impulsion et la mise en œuvre de politiques comme la promotion de l'égalité salariale et professionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, la préservation des acquis comme l'accès à la contraception et l'IVG.
Sur le terrain, les délégué-es du SDFE sont souvent les personnes référentes pour les associations engagées dans ces combats : dotées d'une autorité, elles accomplissent un véritable travail de fourmis au service des droits des femmes, mobilisent les administrations, les élu-es, les entreprises et les partenaires sociaux.
Le SDFE est donc un instrument essentiel des politiques d'égalité femmes/hommes sur tout le territoire français.
Or, le gouvernement envisage l'intégration des délégations régionales du SDFE dans une nouvelle entité, les directions régionales de la cohésion sociale. Autant dire que les missions du SDFE d'aujourd'hui seront diluées, alors que les associations féministes demandent depuis longtemps des moyens renforcés et une meilleure visibilité.
Autre risque, l'inégalité entre les territoires : les droits des femmes seront mieux respectés dans les villes ou régions ou les féministes sont fortes dans les exécutifs. Par exemple, dans une ville comme Paris, la composante féministe de la majorité municipale laisse espérer que le désengagement de l'Etat sera comblé par la ville, ce qui n'est pas vrai partout en France .....

Encore une fois, le gouvernement veut renvoyer aux collectivités locales une mission d'Etat et renforce ainsi les inégalités entre les territoires, à l'intérieur de la France.

Si cette réforme diminuera la dépense publique de l'Etat, nous serons loin de l'objectif affiché par la RGPP : renforcer l'efficacité et la qualité de l'action publique !

Les associations féministes sont très mobilisées aujourd'hui et appellent à signer la pétition qu'elles comptent bien apporter à Xavier Bertrand.

http://www.servicedroitsdesfemmesendanger.org/